MCB Tour Championship Pressbook 2022

LE JOURNAL DU GOLF

« LE GOLF, C'EST L'AMOUR ET LA HAINE »

Edition : Septembre 2022 P.84-86

p. 2/3

ROBBIE FOWLER « LE GOLF, C’EST L’AMOUR ET LA HAINE »

A l’occasion le Legends

des Celebrity

Series organisées

sur

Tour, Journal

du Golf a rencontré en

mars dernier,

en marge du MCB Tour Championship,

la légende du Liverpool

football

club Robbie

Fowter.

Entretien

golfique.

Quand avez-vous découvert

le golf ?

Robbie Fowler

: La première fois que j’ai joué au golf en tant que footballeur,

c'est

quand je me suis blessé au genou.

Je me suis fait les ligaments

croisés (en 1998, ndlr).

Quand je suis revenu - et ça peut sembler

vraiment

stupide - mais j’ai utilisé le golf

comme un outil de rééducation.

Le golf a une certaine mécanique

où il faut garder

son corps droit, mais il y a toujours un peu de mouvement

dans vos genoux.

Donc je

l'ai juste utilisé pour renforcer

mon genou.

Avant

ça, j’avais déjà tenu un club à l'âge

de 14 ou 15 ans, mais je n'avais pas vraiment

joué avant

d'être footballeur

profes

sionnel.

Je considère avoir réellement

commencé

durant

la fin de ma convalescence

après cette opération,

pour renforcer

mes genoux.

Jravais à peu près 24 ans.

Vous ne pouviez plus vous en passer après ? R.F. : Quand vous êtes un sportif de haut niveau,

votre objectif

est d'essayer

d'être aussi bon que possible et vous êtes toujours

en train de vous entraîner

pour

ça. Je voulais être le meilleur

en football

et c'est la même chose avec le golf. II y

a évidemment

une limite à ce que nous pouvons

faire parce que nous sommes

des amateurs

et que nous ne pouvons

pas suivre la voie professionnelle,

évi

demment.

Mais j’adore le golf parce qu'il n'y a probablement

pas deux parcours

identiques.

Et comme nous ne sommes

pas des pros, une semaine je vais penser

à quelque chose à l’entraînement,

et la semaine suivante je vais avoir le senti

ment

de revenir

à la case départ.

II y a toujours

cette relation amour-haine

vous pensez toujours

que vous pouvez vous améliorer.

C'est ce que j'aime dans

ce jeu. J’aime aussi

le côté compétition.

C'est un sport

où vous jouez contre les

autres,

mais surtout

avec vous-même.

Je pense que mentalement,

mon passé

de footballeur

m'aide dans le golf et j’espère que je vais continuer

à progresser.

Est-ce que vous ressentez plus de pression au moment

de tirer un penalty

ou sur un départ club en main ? R.F. : Je pense que c’est différent.

La première fois que l’on joue et que tous ces gens

vous regardent,

on sort forcément

de notre zone de confort.

J’ai tiré des centaines

et

des centaines

de penaitys

devant

des milliers de personnes,

j’étais habitué à cette

pression.

Mentalement,

j’étais prêt. Quand je décidais de tirer un pénalty dans une

séance,

c'est que je me sentais fort et que j'avais la volonté de le réussir.

J’ai vécu

en marquant

des buts. Je savais que j’avais des opportunités

de marquer

parce que

j’étais un bon joueur.

Mais je savais aussi que j'allais en manquer

parce qu'il est im

possible de marquer

tout le temps.

C'est un peu la même chose en golf. Même s’il y

a beaucoup de pression parfois sur un départ,

quand on joue des Pwro-Ams

devant

des centaines

de personnes,

il faut essayer

de relativiser.

Je sais que je vais rater des

départs mais je suis à l’aise avec ça. II faut croire en soi et se persuader

que l’on va

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